Secteur Juridique

Les entreprises libérales du secteur juridique regroupent les cabinets d’avocats, les études d’administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires (AJMJ), les offices de commissaires priseurs judiciaires et sociétés de ventes volontaires (CPJ-SVV), les études d’huissiers de justice.

Secteur hétérogène

Avec près de 14 000 entreprises et un peu plus de 67 700 salariés en 2015 (données INSEE), les entreprises du secteur juridique représentent 13 % des entreprises et 15 % des salariés des entreprises libérales adhérentes à l’OMPL. Elles emploient en moyenne cinq salariés.

  • Les études d’administrateurs judiciaires et de mandataires judicaires (AJMJ) , regroupent davantage de structures de taille plus importante avec une moyenne de 9,3 salariés par étude contre cinq pour l’ensemble du secteur. Elles sont sensiblement moins nombreuses avec 2,7 % des entreprises mais emploient 5 % des salariés.
  • Les cabinets d’avocats sont prépondérants : ils rassemblent environ 82 % des entreprises du secteur et 74 % des salariés. Cependant avec 4,5 salariés en moyenne par cabinet, la branche compte une proportion d’entreprises de moins de deux salariés (72 %) supérieure aux autres branches du secteur.
  • Les offices de commissaires-priseurs judiciaires et sociétés de ventes volontaires (CPJ et SVV) regroupent 3,4 % des entreprises et près de 5 % des salariés. Avec, en moyenne, plus de sept salariés par entreprise, elles ont une taille supérieure à celle des autres branches.
  • Les études d’huissiers de justice dénombrent 12 % des entreprises et 17 % des salariés. Leur effectif moyen (6,9 salariés) est plus élevé que celui du secteur.
 

 

Plus d'entreprises et plus de salariés
Par rapport à 2008, le stock d’entreprises du secteur a augmenté. En revanche, selon les données disponibles, le stock d'établissements tend à décroitre. Un mouvement de fusion des entreprises est à l'oeuvre et leurs implantations géographiques sont moins nombreuses. Le tissu entrepreneurial devient moins dense.


Parallèlement, la courbe des effectifs enregistre une progression sur la période (19 %). Celle-ci résulte principalement de la progression du nombre de salariés dans la branche des cabinets d’avocats (17 %) d’autant que ces derniers regroupent 74 % de l’effectif du secteur.

  

 Présence très forte en Ile-de-France

La concentration territoriale des entreprises du secteur varie fortement d’une région à l’autre.
Les trois régions accueillant le plus d’entreprises employeuses sont l'Île-de-France (29,9 %), l'Auvergne- Rhône-Alpes (12 %) et la Provence- Alpes-Côte d'Azur (10,9 %).
À l’opposé, la Corse en accueille une part très réduite (0,6 %).

 

 

Secteur très féminisé

Les emplois du secteur sont très majoritairement féminins : 78,1 % des salariés sont des femmes. Mais la proportion d’emplois féminins varie d’une branche à l’autre, seule la branche des commissaires-priseurs et salles de ventes volontaire se rapproche de la parité en nombre d’emploi.

Catégories sociales ne reflétant pas la féminisation du secteur

Malgré une féminisation notable du secteur, les femmes ont un accès moindre aux catégories sociales les plus élevées : les hommes sont surreprésentés parmi les cadres et les professions intermédiaires et les femmes dans la catégorie employés.

Taux plutôt modeste d'accès à la formation professionnelle

Au sein du secteur, moins d'un salarié sur cinq est parti au moins une fois en formation en 2017. Cette proportion est inférieure à celle observée pour l’ensemble de l’OMPL. Une part réduite d'entreprises a envoyé au moins un salarié en formation.
Par rapport à l’ensemble de l’OMPL, les entreprises du secteur sont moins souvent formatrices.
Le plan de formation est le principal dispositif mobilisé. La professionnalisation est modérément utilisée.